Les sciences politiques sont une voie très prisée, pour qui veut travailler dans les administrations publiques, la diplomatie, la communication politique, le journalisme… Si la voie par excellence est souvent représentée par Sciences Po et les IEP de province, les filières à l’université sont également très prisées, notamment parce qu’elles sont peu nombreuses, et offrent des débouchés multiples. Alors si tu es tenté par ce type de formation, MyOrientation décode tout pour toi.
« Pour la nouvelle génération. Par la nouvelle génération ! »
L’organisation des IEP peut parfois apparaître un peu obscure, il faut donc bien distinguer chaque formation.
Les Instituts d'Études Politiques, plus communément appelés IEP ou “Sciences Po”, sont des grandes écoles de l’enseignement supérieur, dans lesquelles sont proposées des formations pluridisciplinaires en sciences sociales. On en dénombre 10.
Tout d’abord, Sciences Po Paris, le plus ancien et sûrement le plus reconnu des IEP, est en réalité présent partout en France grâce à des campus délocalisés en région. Ces derniers sont au nombre de 6 (Nancy, Dijon, Poitiers, Menton, Le Havre, et Reims). Chaque campus de Sciences Po Paris en région dispose d’une mineure géographique, c’est-à-dire que certains cours et études de cas sont focalisés sur une région du monde, par exemple, le campus de Poitiers est spécialisé dans l’Amérique Latine.
Ensuite, il existe les IEP de Bordeaux et Grenoble (autonomes), puis 7 autres IEP (Aix, Lille, Lyon, Rennes, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg et Toulouse), regroupés dans le “Réseau ScPo” pour un concours commun unique d’entrée (1 seul voeu unique sur Parcoursup), contrairement à Paris, Bordeaux et Grenoble qui eux ont leur propre procédure d’entrée (1 voeu par établissement).
A la différence de la fac, ces établissements demandent des frais d’inscription parfois élevés, souvent proportionnels au niveau de vie des parents.
Une spécificité des Sciences Po est la conférence de méthode, cours en petit groupe qui vient compléter les cours magistraux, dans lesquels, en plus d’acquérir des connaissances, les étudiants développent leur méthodologie, que ce soit à travers de travaux en classe ou à la maison, incluant une grande part d’exercices oraux.
L’ouverture sur l’international est très développée dans ces établissements, où une année d’études réalisée à l’étranger est quasi obligatoire partout.
Chaque Sciences Po dispose de sa propre offre de formation, mais des disciplines comme l’histoire, la science politique, le droit, l’économie, ou encore la sociologie sont des incontournables. Au fur et à mesure du cursus en IEP, qui suit le cycle Licence-Master, tu pourras te spécialiser vers les domaines qui t’intéressent le plus.
Ces IEP sont donc des formations très sélectives, mais qui garantissent une place dans un master de l’établissement, à condition de valider les années. Ces masters sont très divers, allant des affaires publiques aux relations internationales, en passant par le journalisme et la recherche.
La science politique, en tant que telle, est une discipline jeune par rapport à la sociologie ou au droit.
Ainsi, la plupart des formations en sciences politiques à l’université sont rattachées à des UFR, des départements de formation consacrés sur une autre discipline, comme le droit, la sociologie, l’histoire ou les sciences humaines.
Le seul département uniquement consacré à la science politique se situe à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Au-delà, il existe une vingtaine de formations en science politique, un peu partout en France, mais qui sont donc rattachées à d’autres UFR.
Les formations dispensées, tout comme celles des IEP sont pluridisciplinaires, tu pourras donc y étudier les sciences politiques, le droit, l’économie, l’histoire, la sociologie…
Il existe également des doubles licences dans ces universités : comme
etc
D’une part, l'université est quasiment gratuite, contrairement aux IEP qui demandent des frais d’inscription parfois élevés. D’autre part, une grande autonomie est accordée aux élèves, dans des promotions qui sont souvent de taille élevée. Une grande importance doit être accordée au travail personnel en parallèle des cours et des examens.
Étudier à l’université revêt l’avantage de la flexibilité, il existe des passerelles entre formations pour évoluer en cours de cursus. Il est ainsi possible de rentrer en L2 de Sciences Politiques après une première année de droit, là où les entrées en cours de parcours dans les IEP sont plus complexes (mais pas impossibles, néanmoins).
Les voies de poursuite en master à l’université sont tout aussi diversifiées, tu peux t’orienter vers les affaires publiques, l’économie, le droit, les relations internationales, et bien plus encore.
Aussi, il t’est également possible de candidater en master dans un IEP après une licence à l’université, tu peux ainsi avoir accès à des masters très réputés, impliquant une procédure très sélective et exigeante, où les places sont souvent très prisées.
Pour ce qui est des débouchés, tout comme pour les formations suivies dans les IEP, les masters permettent d’accéder à tous types de métiers, dans le privé, comme dans le public, par exemple dans les collectivités territoriales, ou les administrations.
Florian Caillet
Salut ! Etudiant à SciencesPo Bordeaux, aider les futures étudiant.e.s dans leurs choix d’orientation est pour moi une évidence !
