La réforme de la première année de droit impacts et enjeux

Les études de droit sont parmi les plus exigeantes en France. Le droit étant souvent pour les nouveaux bacheliers une matière nouvelle, qu’il soit public, privé, international, des affaires… Il nécessite un vocabulaire spécifique mais aussi de nouvelles méthodologies à acquérir.

« Pour la nouvelle génération. Par la nouvelle génération ! »

LES IMPACTS DE LA RÉFORME

La réforme est donc active depuis six ans désormais. Ses impacts, notamment en droit, sont divers. Les cours s’organisent entre cours magistraux et TD. Dans le système de licence, la première année de droit est maintenant plus pluridisciplinaire et aussi intégrée dans la licence. 

Les élèves ont désormais le choix de diverses spécialisations qui s’offrent à eux, en droit privé, droit public ou droit international… non pas pendant la première année néanmoins mais au terme des deux premières années de leur licence : l’objectif de la première année restant d’être très ouverte et de faire découvrir les multiples facettes du droit aux étudiants. Ils ont cependant la possibilité et sont encouragés à suivre des cours dans d’autres matières en choisissant des mineures dès la première année de droit, comme celle de “Sciences sociales et politiques”, qui peuvent ensuite devenir leur enseignement principal en troisième année s’ils se rendent compte dans ce cas par exemple, que leur mineure leur correspond plus que le droit. 

Parallèlement, l’accent est mis sur l’accompagnement des étudiants. Des dispositifs d'accompagnement destinés aux élèves sont dans ce but mis en place. Par exemple, le tutorat s’est grandement développé à destination des élèves de première année. Le but de celui-ci est d’aider les élèves à acquérir les méthodes de travail propices à leur réussite. Les tuteurs sont des étudiants expérimentés, déjà avancés dans leur parcours (souvent en M1 ou M2). Il est gratuit et libre d’accès. Concrètement, il consiste à s’approprier la méthodologie des différents types d’exercices juridiques, obtenir des conseils pour la rédaction, les prises de notes et suivi des cours, développer la maîtrise des différents ouvrages juridiques, mais aussi de reprendre certaines notions incomprises par l’élève ou aider à la compréhension de contenus vus. Il s’agit vraiment d’un suivi individuel et donc s’adaptant à chaque sujet en bénéficiant.

Les méthodes d’évaluation ont également été repensées et sont maintenant plus variées. A noter que le processus d’évaluation (hors TD) en licence de droit, se traduit en des partiels. 

LES ENJEUX DE LA RÉFORME

La réforme est vue par ses porteurs comme une garantie de future insertion professionnelle pour les étudiants. Pour cela, elle entend permettre la cohérence entre le projet de l’étudiant, ses acquis, ses compétences, le parcours de formation qui lui est proposé et assurer la réussite des élèves. 

Elle dispose à ces fins de deux outils : le contrat pédagogique et la direction d’études. Ce Contrat pédagogique pour la Réussite Étudiante est un contrat dématérialisé rédigé entre l’apprenti et sa direction des études. Son objectif est plus clairement de rendre plus lisibles les accompagnements individualisés qui peuvent être proposés à l’étudiant le long de son parcours de licence. De plus, la diversité des parcours proposés permet aux étudiants de s’orienter en fonction de leurs centres d’intérêt.

Nous l’avons donc vu, la réforme a à cœur de favoriser la personnalisation des parcours de formation. Il s’agit désormais de faire du « sur-mesure » et non plus du « prêt-à-porter ».

En résumé, la réforme vise à rendre la licence de droit plus attractive pour les élèves et à favoriser leur réussite, tout en s’assurant qu’elle soit adaptée aux enjeux contemporains. Néanmoins, certains professeurs émettent des réserves voire des critiques concernant celle-ci, notamment du fait de la spécificité de la filière du droit qui ne peut pas être mise dans le même panier que toutes les autres licences, ainsi que concernant les contraintes budgétaires systémiques qui la touchent.

Côté élève, Katerina, étudiante en première année de droit tient à préciser que malgré tout l’accompagnement des élèves inscrit dans les textes, il ne faut pas se leurrer : en première année de licence, et ce pour tout son parcours, il faut être obligatoirement autonome et ne pas se laisser déborder par la masse de nouvelles connaissances. Quant à l’accompagnement, il ne prend évidemment pas place en cours magistraux, qui se tiennent dans des amphithéâtres d’environ 450 élèves pour l’Ecole de Droit de Clermont-Ferrand. Le cas par cas est là impossible. C’est bien plus le cas durant les TD, où les effectifs tournent autour de 40 élèves pour la première année. De plus, les chargés de TD sont aussi jeunes, venant souvent à peine de finir leurs études ou en passe de passer le concours pour devenir avocat par exemple, et vont donc être plus compréhensifs envers les élèves, ayant été à leur place, et les plus à même de répondre à leurs interrogations.

Auteur :

Aurore Martin

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