Les types de prépas différents sont nombreux et il est facile de ne plus savoir où donner de la tête. Essayons de démêler tout ça !
« Pour la nouvelle génération. Par la nouvelle génération ! »
La prépa littéraire, aussi appelée hypokhâgne, ne requière pas de spécialités spécifiques à prendre au lycée, puisque certains des élèves sont d’anciens scientifiques. Pauline, élève en première année à celle de Clermont-Ferrand, avait pris SES et LLCE en terminale, même si objectivement elle recommande les spécialités HGGSP et HLP si on doit se tourner vers une hypokhâgne, qui s’avèrent être des atouts pour ce parcours.
Il s’agit d’une formation pluridisciplinaire qui permet d’ouvrir beaucoup de portes et qui s’effectue au lycée. On y étudie la littérature, l’histoire, la géographie, la philosophie, le latin, l’anglais, l’espagnol et on y fait toujours du sport ! Il est obligatoire de choisir un ou deux enseignements optionnels. « On peut même prendre l’option cinéma à celle de Blaise Pascal », ce qu’a fait Pauline.
Il s’agit d’un choix d’orientation très exigeant, mais en prenant l’habitude de travailler régulièrement dès le lycée, Pauline considère qu’il n’y a rien d’insurmontable. La chute des notes est aussi inévitable, mais c’est la progression au cours de l’année qui compte.
Après la première année commune à tous les élèves, vient la seconde dite « khâgne », vers laquelle s’oriente la majorité des étudiants : un bon tiers en lettres ULM et un peu moins de deux tiers en lettres Lyon. Les lettres ULM s’adressent à ceux souhaitant approfondir le latin ou le grec avec un programme tourné vers les « humanités », dans le but de réussir le concours Paris ULM ou celui de l’Ecole Nationale de Chartes. Les lettres Lyon, elles, vont intéresser les étudiants qui visent l’ENS Lyon ou celui de Paris-Saclay.
Il y a aussi les Lettres et sciences sociales, plus connues comme la prépa B/L. Cette prépa est accessible aussi bien aux littéraires qu’aux scientifiques puisqu’elle contient dans ses enseignements obligatoires des mathématiques en plus de ceux que nous avons déjà évoqués. Elle permet surtout aux élèves d’avoir un enseignement de sciences économiques et sociales et de se présenter ensuite aux concours de l’ENS Lyon, Paris ULM ou Paris-Saclay.
Si les élèves échouent aux concours ou souhaitent arrêter la prépa en cours de parcours, ils ont la possibilité d’intégrer une licence grâce à la validation de leurs crédits, les IEP sur concours ou une école de commerce.
Les prépas scientifiques sont pour le coup bien plus nombreuses et diverses : PCSI, PTSI, MPSI, BCPST… il y a de quoi se perdre ! Néanmoins, leur fonctionnement est assez similaire à celles littéraires, concernant l’intégration d’une université notamment en cas d’échec aux concours.
Tout d’abord, la prépa PTSI est une formation de haut niveau en science industrielle qui donne accès aux prépas PT ou PSI en deuxième année. Là encore, il n’y a pas de spécialités obligatoires pour y entrer, mais de façon objective et réaliste il est plus qu’ extrêmement recommandé d’avoir eu Mathématiques et Physique au lycée, ou bien Sciences de l’ingénieur. Avoir suivi Maths expertes est aussi un plus.
Les enseignements dispensés sont des mathématiques, de la physique, de la chimie, des sciences de l’ingénieur, des TIPE, de l’informatique, du français et de la philosophie, des langues vivantes et du sport encore une fois.
Ceux allant ensuite en PT peuvent se présenter aux concours de centaines d’écoles d’ingénieurs, à l’ENS Paris-Saclay ou celui de Rennes, à Arts et Métiers Paris Tech, Cesi École d’ingénieurs, Epita-Ipsa-Esme et le groupe Insa.
Les prépas PCSI et MPSI se focalisent quant à elles surtout sur les mathématiques et la physique, même si en PCSI on accorde davantage de place à la physique et à l’expérimentation. Elle débouche ensuite sur une deuxième année PC ou PSI. Pour suivre celles-ci les recommandations des enseignements à avoir suivis sont les mêmes que pour celle d’avant, seuls les concours (pour certains) changent après une PC : Banque e3a-Polytech, Banque Mines-Ponts, Banque Polytechnique - ESPCI - inter-ENS, Concours Centrale-Supélec, Concours Cesi École d’ingénieurs, Concours commun INP, Concours Epita-Ipsa-Esme, Groupe Insa.
Pour la prépa MPSI, il s’agit de la plus demandée avec PCSI, proposant une approche abstraite ici débouchant sur une deuxième année MP ou PSI. Après une MP les concours possibles sont les mêmes qu'après une PC avec celui de BECEAS (banque d’épreuves des concours des écoles d’actuariat et de statistique) en plus.
Il y a également la prépa MP2I qui se concentre sur l’informatique et donne accès à une deuxième année MPI, MP ou PSI. Après une MPI les concours possibles sont les mêmes qu’après une PC.
Enfin, un peu plus à part, on a la prépa BCPST qui donne accès au monde du vivant ou des géosciences : ici, avoir fait SVT au lycée ou biologie écologie dans les lycées agricoles est fortement recommandé.
Les enseignements sont les maths, les sciences de la vie avec les sciences de la terre et biogéosciences, de la physique, chimie, et de la géographie plus les autres matières qu’on retrouve dans les autres prépas scientifiques.
Les concours à son issue sont différents : il y a celui de Banque Agro-Véto qui ouvre à une quarantaine d'écoles d'ingénieurs (en agronomie, agroalimentaire, sciences du vivant, chimie ou physique), de l’École polytechnique et des ENV (écoles nationales vétérinaires), Banque inter-ENS - Ponts ParisTech, Concours G2E, qui mène à une quinzaine d'écoles en géosciences et à leurs applications, Groupe Insa.
Aurore Martin
Salut ! Je m'appelle Aurore et je suis lycéenne. Je suis très curieuse, j'adore l'actualité et la communication. J'espère t'avoir apporté les informations que tu recherchais !