Qui n'a jamais rêvé de partir en reportage aux quatre coins du monde ? D'interviewer des grands sportifs après leurs exploits olympiques ? D'avoir un métier où chaque journée est différente ? Eh bien c'est le job du journaliste. Enfin, pas seulement et MyOrientation va te le faire découvrir dans cette fiche métier : études, salaire et compétences nécessaires. On te dit tout sur la profession !
« Pour la nouvelle génération. Par la nouvelle génération ! »
Parlons études : le journalisme est un métier très prisé et, par conséquent, les meilleures voies pour y arriver le sont aussi. Il existe en France 14 formations de journalisme reconnues par la profession et qui délivrent donc une carte de presse (à quoi ça sert, me direz-vous ? À entrer dans les tribunaux par exemple, ou dans les ministères). Reconnues par la convention collective des journalistes, elles sont fortement recommandées aujourd’hui pour exercer le métier. On accède à certaines après le bac, comme les DUT info-com spécialité journalisme, ou en master via des écoles privées ou dépendantes de l’université. Vous trouverez la liste de ces écoles à la fin de l’article.
Si le passage par une de ces écoles n’est pas obligatoire, beaucoup de journalistes exercent sans avoir fréquentés ces établissement, il est toutefois préconisé par la profession : ces écoles délivrent une formation diplômante et permettent de réaliser des stages, indispensables pour se constituer un réseau et trouver son futur employeur : elles ont souvent des relations avec les grandes chaînes et rédactions. Elles permettent aussi de choisir une spécialité parmi la presse écrite, la télévision, la radio, les agences de presse. La révolution du numérique a aussi permis de développer d’autres supports comme les réseaux sociaux ou les journaux web.
La plupart de ces écoles s’intègrent en Master, c'est-à-dire après un bac +3. Mais que faire de ces trois ans ? Certains font des licences de droit, d’histoire, d’économie, de sciences politiques ou de sciences humaines, d’autres préfèreront des licences ou des DUT info-com… Les possibilités sont diverses et c’est aussi ça qui plaît aux écoles : que vous ayez un parcours original, des passions, des engagements associatifs, des expériences professionnelles comme des stages ou des jobs étudiants. Attention, on ne vous demande pas d’avoir fait 6 mois de stage chez Radio France ou d’avoir créé un journal : l’idée est avant tout que vous ayez une idée du métier, de son fonctionnement, de savoir (un peu) dans quoi vous vous engagez. Un stage d’été, une participation au journal de votre université ou un job étudiant dans le domaine de l’audiovisuel, c’est déjà très bien.
Il existe aussi des dizaines d’écoles de journalisme non reconnues par la profession. Si certaines peuvent malgré tout dispensées de bonnes formations théoriques et techniques, elles ne sont pas aussi prisées et sont souvent très chères, et sont moins recommandées par les professionnels.
Cela peut être une alternative, si toutefois elles préparent à une spécialité ou à un métier (journaliste reporter d’image…) , et si elles ont des contacts avec des rédactions et chaînes. Elles proposent surtout des bachelors en 3 ans.
Les 14 écoles de journalisme reconnues par la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi des Journalistes :
Ces dernières sont privées et demandent donc des frais d’inscriptions souvent plus élevés que celles ci-dessous, qui dépendent d’universités :
Et puis les IUT, à intégrer après le bac :
Côté qualifications, ce métier demande beaucoup de curiosité, de volonté de transmettre, de rigueur, de capacités d’adaptation et surtout de la rapidité : les journalistes travaillent souvent dans l’urgence, que ce soit pour couvrir un événement spécial ou pour écrire rapidement un article, la contrainte de temps est souvent à prendre en compte. La réalité du métier, c’est aussi beaucoup de pression, des journées parfois longues puisque l’actualité rythme la journée des journalistes, et leur journée ne s’arrête pas nécessairement « parce que c’est l’heure de rentrer à la maison ».
Mais c’est aussi un métier très riche, plein de surprises et où la diversité de rencontres et d'activités est assurée. S’il semble avoir tous les critères du métier rêvé, sachez qu’il a aussi des côtés moins attrayants : on ne commence pas tous en haut de l’échelle à faire des reportages pour Thalassa à Bali. La plupart des journalistes commencent par être pigistes, c’est-à-dire qu’ils écrivent ponctuellement pour des rédactions, ou réalisent des reportages à droite à gauche, sans avoir vraiment de « contrat » avec un média. Leur situation financière n’est pas forcément stable dès le début, en somme.
Venons en à la question douloureuse : celle des concours. Si vous voulez prétendre aux 14 célèbres et prestigieuses écoles, il ne suffit pas d’avoir eu des bonnes notes au lycée ou d’avoir fait des supers stages : ces établissements sélectionnent sur concours très sélectifs (les taux de réussite ne dépassant d’ailleurs jamais les 8 ou 10%, ce qui équivaut à des promotions d’au maximum 30 ou 40 élèves).
La préparation est donc indispensable. QCM d’actualité, de culture générale, rédaction d’articles, épreuve de créativité, synthèse, maîtrise de la langue française, langues, projet professionnel et personnel : les épreuves varient selon les écoles entre les écrits et les oraux. Il est donc clair que la préparation demande un investissement intense et continu sur toute une année, un suivi de l’actualité et une culture générale solide. Des prépa privées existent pour booster ta préparation personnelle, mais les écoles reconnues par la profession ne les jugent pas indispensables.
Alors que la force soit avec vous, chers amis, dans cette difficile année qu’est la préparation aux concours des écoles de journalisme. En espérant ne pas vous avoir découragé, l’équipe My Parcoursup se tient à votre disposition si vous avez besoin de conseils !
Sarah Krakovitch
Présentation : Etudiante en Lettres Edition Médias Audiovisuels à la Sorbonne, je prépare les concours des écoles de journalisme. J'ai à cœur de contribuer à ce projet pour que vous, futurs étudiants, soyez plus aiguillés que nous l'avons été pour écrire votre futur !