João Alves Miranda : « Coiffeur est un métier artistique de passion et d'adaptation »

"Quand j'ai commencé, je savais que je voulais faire un métier artistique, quelque chose de manuel, pas intellectuel." João Alves Miranda a toujours été attiré par le métier de coiffeur. Dès son plus jeune âge, il aimait coiffer sa maman et lui faire ses couleurs. En regardant des vidéos de coiffure, il a rapidement découvert une passion. João te donne ses meilleurs conseils pour devenir coiffeur et on fait le point sur son parcours ensemble. Malgré les stéréotypes qui entouraient la coiffure à l'époque, souvent considérée comme un choix par défaut, João a suivi son instinct et s'est orienté vers ce métier après s’être renseigné sur les différentes facettes du métier.

« Pour la nouvelle génération. Par la nouvelle génération ! »

Son parcours

Après la 3ème, João savait déjà ce qu'il voulait faire. Il s'est lancé dans un CAP Métiers de la Coiffure dans un lycée pro. 

C’est une formation qui se fait soit en alternance, soit en initial. Bien qu'il n'ait pas suivi le parcours classique du CAP au Brevet Professionnel qui te permet d’avoir le statut de technicien, il a opté pour une équivalence en bac pro vente, commerce n’ayant pas trouvé d’alternance. 

Par la suite, il est retourné en coiffure avec un BTS Métiers de la coiffure en alternance. Aujourd'hui, à 22 ans, il travaille en CDI dans un salon privé, le Studio Extension, à Paris dans le 9ème.

João travaille depuis 7 ans dans le monde de la coiffure, ayant commencé sa première année de CAP à 15 ans. Il a terminé ses études à 21 ans après 6 ans d'études, et plus on en fait, plus on améliore ses compétences et son salaire. Avec un BTS coiffure, on peut même travailler en laboratoire pour des produits de coiffure sans être chimiste, car la formation est très axée sur les produits plutôt que sur la pratique. Sa deuxième année d’alternance lui a permis de décrocher son premier CDI, où il travaille toujours.  

Par son expérience, João nous confie que les employeurs aiment particulièrement le contact direct avec les futurs employés, soulignant que dans ce métier, ils aiment évaluer leur image et leur personnalité. Les démarches de recherche d'emploi en ligne sont souvent réservées à des postes plus élevés, mais pour un poste de coiffeur en salon, le contact direct est primordial.

Le parcours pour devenir coiffeur a évolué, permettant désormais de commencer directement par un bac pro métiers de la coiffure et de poursuivre avec un BTS, sans avoir besoin de passer par le brevet professionnel, qui n'est plus indispensable dans ce cursus.

“Avant, il n'y avait que le CAP, mais maintenant, avec un bac pro coiffure, on peut ouvrir un salon après seulement deux ans d'expérience alors qu’après un CAP il fallait justifier 5 ans d’expérience.” 

Il souligne les inégalités des chances pour ceux venant de petits coins qui doivent surmonter des obstacles supplémentaires pour atteindre leurs objectifs, notamment trouver un patron en alternance. Il a dû persévérer pour trouver un patron et s'est battu contre la tendance à rester dans ses habitudes.

Son métier 

João explique que ce métier est en constante évolution et rempli de défis, nécessitant une capacité d’adaptation continue pour redonner confiance aux clients et améliorer ses compétences artistiques.

Une journée type dans la vie de João ne se ressemble jamais. Chaque jour apporte des prestations différentes de la veille et des clients différents, ce qui rend le métier stimulant et jamais ennuyeux. Il souligne que ce métier exige d'être psychologue pour ses clients, surtout dans le domaine des extensions capillaires.

“Il ne s'agit pas seulement de cheveux, mais de redonner confiance à une personne qui a perdu ses cheveux par exemple.”

“Il y a des avantages et des inconvénients à ce métier. On devient mature et professionnel très tôt, mais c'est un métier physique qui peut causer des problèmes de santé comme le canal carpien, les tendinites et les lumbagos.”

João explique que les spécialisations en coiffure ne sont pas directement liées aux diplômes, mais plutôt aux opportunités et à l'expérience acquises. Par exemple, il existe un bac pro posticheur pour ceux qui veulent se concentrer sur le côté très artistique de la coiffure.

Pour réussir dans ce métier, il faut des qualités comme le contact client, l'adaptabilité et la réactivité. Il rappelle que chaque client est différent et qu'il est crucial de savoir s'adapter à chacun, qu'ils soient extravagants ou renfermés.

Le petit mot de la fin

Pour ceux qui ne se voient pas travailler dans un bureau, qui aiment le travail manuel et le contact avec les autres, João vous encourage vivement à essayer la coiffure. Il met en avant les nombreuses opportunités d'entrepreneuriat dans ce domaine car nombreux sont les coiffeurs ouvrant leur propre salon.

"Testez ce métier via des stages, car il y a beaucoup d'opportunités et c'est un métier où l'on peut vraiment faire la différence dans la vie des gens. Plus on s'implique, plus on a de chances d'ouvrir son propre salon et de réussir."

Auteur :

Anycia Deflandre

Hello ! Etudiante en information et communication à l'université Paris 8, la communication est un de mes domaines favoris. J’espère avoir comblé les informations que tu cherchais !

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